À la Saint-Valentin, une date symbolique qu’il associait à un sentiment d’exclusion, Ralf décide de tout quitter. Après avoir acheté un vélo et préparé ses affaires – un sac à dos, quelques vivres, et un jerrican d’essence – il planifie son départ. À 3 heures du matin, il éteint son ordinateur, détruit l’écran avec une hache, écrit “PARDON” sur un mur et dépose une lettre d’adieu. Pieds nus et en pyjama, il quitte discrètement sa rue, plongé dans un état de stress extrême.
Une fois sur la route, une sensation de libération l’envahit. Dans une forêt, il embourbe sa voiture, la fait exploser, puis s’échappe à vélo à travers les bois. Ce moment marque officiellement sa disparition.
Mais vivre hors du système s’avère plus difficile qu’il ne l’avait imaginé. En Allemagne, il cherche des informations sur sa disparition et découvre l’ampleur des recherches : inquiétude de ses proches, battues, hélicoptères scrutant les forêts. Ce mélange de peur et d’une étrange fierté le perturbe profondément. Ses proches lui manquent, et les messages désespérés sur son téléphone lui rappellent la souffrance qu’il a causée. Ces remords le hanteront jusqu’à son retour.